Les muscles et tendons situés autour du coude sont soumis à rude épreuve dans notre quotidien. Cela peut engendrer une inflammation ou encore, une épicondylite.
L’épicondylite en quelques mots
L’épicondylite est une pathologie du coude qui se caractérise par une inflammation des tendons de la face externe du coude. Elle est souvent due à des mouvements répétitifs sollicitant ces muscles et tendons, comme la pratique de certains sports (tennis, golf) ou encore certaines activités professionnelles.
Causes et symptômes de l’épicondylite
Le mécanisme de l’épicondylite repose sur des microtraumatismes chroniques auxquels participent plusieurs facteurs :
- la fatigue musculaire,
- une mauvaise condition physique,
- des gestes techniques inadéquats,
- un équipement inadapté.
Les principaux symptômes liés à l’épicondylite sont :
- la douleur au niveau du coude,
- une gêne fonctionnelle, notamment lors de la prise d’objets ou la manipulation de matériel,
- la baisse de force musculaire.
Les traitements de l’épicondylite et la kinésithérapie
Pour prendre en charge une épicondylite, le traitement initial est généralement en plusieurs étapes :
- Le repos : il est important de mettre au repos les muscles et tendons concernés pour permettre la cicatrisation des tissus. Cela implique d’éviter les gestes et activités qui sollicitent cette zone et peuvent aggraver la situation.
- La prise en charge médicamenteuse : des anti-inflammatoires sont souvent prescrits pour atténuer la douleur et réduire l’inflammation.
- La kinésithérapie :elle joue un rôle fondamental dans la prise en charge de l’épicondylite en proposant des exercices spécifiques de renforcement musculaire, d’étirements et de massages.
Chirurgie en cas d’échec des autres traitements
Si les traitements classiques ne permettent pas de résoudre une épicondylite, la chirurgie peut être envisagée. Différentes techniques chirurgicales existent dont la ténotomie de décharge (section partielle du tendon) ou encore la libération du nerf radial. Ce type d’intervention nécessite souvent un arrêt de travail prolongé.
Gérer l’arrêt de travail lié à une épicondylite
Être en arrêt depuis 6 mois pour une épicondylite peut être difficile à vivre, tant sur le plan psychologique que physique. Voici quelques conseils pour mieux gérer cette période :
- Accepter la situation et ses contraintes : il est indispensable d’être patient et de respecter les consignes médicales pour optimiser sa guérison.
- Maintenir une bonne hygiène de vie : mettre en place un rythme de sommeil régulier et adopter une alimentation équilibrée favorisera le processus de cicatrisation.
- Limiter les risques de complications évitables : il est essentiel de prendre soin de soi et de surveiller sa santé pour éviter toute complication (infection, phlébite, etc.).
- S’occuper l’esprit : lire, regarder des films, écouter de la musique, pratiquer des activités manuelles sont autant de loisirs qui permettent de remplacer les activités physiques non autorisées pendant cet arrêt de travail.
- Rester sociable : garder contact avec amis, famille et collègues permet de ne pas s’isoler et de rompre la monotonie de l’arrêt de travail.
Prévenir l’épicondylite et adapter son quotidien
Il est essentiel d’appliquer quelques conseils de prévention pour éviter de souffrir à nouveau d’une épicondylite :
- adopter de bonnes postures,
- privilégier les gestes ergonomiquement corrects,
- prendre des pauses régulières et éviter les mouvements répétitifs,
- travailler la condition physique.
Sur le plan professionnel, il peut être nécessaire d’aménager son environnement (bureau, poste de travail) et de recourir à certaines aides techniques (supports de coude ou dispositifs anti-vibrations, par exemple). Des aménagements horaires peuvent également être envisagés.